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Portrait robot d’une passoire thermique

passoire thermique

22/12/2021

Aides
4,8 millions - c’est le nombre de passoires thermiques, ou passoires énergétiques, existantes sur le territoire national. 

 

Le gouvernement introduit de nouvelles mesures dans le cadre de la Loi Climat et Résilience pour lutter contre les passoires thermiques et accélérer la rénovation énergétique des bâtiments. Le secteur représente encore 43 % de la consommation énergétique annuelle française et 23 % des émissions de gaz à effet de serre sur le territoire national. Les passoires thermiques sont donc un enjeu énergétique majeur.

 

Le gouvernement a ainsi créé des obligations pour redresser la performance énergétique des logements, encourageant les travaux grâce à l’élargissement des dispositifs existants d’aides à la rénovation énergétique pour réhabiliter activement ces logements jugés indécents.  Au carrefour des enjeux sociaux et écologiques, les passoires thermiques sont une forme de mal logement qui touche un grand nombre de personnes en France et qui ont un impact néfaste sur l’environnement. La rénovation énergétique de ces logements doit être une priorité. Au-delà de ces mesures, dans un contexte de hausse des prix de l'énergie, la rénovation énergétique reste le premier levier à actionner pour réduire sa consommation d’énergie, sa facture et son impact sur l’environnement. 

 

Comment définir une passoire thermique ? Etes-vous concernés ? Quels sont les impacts sur votre quotidien ? Quelles sont les solutions à mettre en place pour en sortir ? 


 

Qu’est-ce qu’une passoire thermique ? 


Une passoire thermique, ou passoire énergétique, caractérise un logement mal isolé qui nécessite une importante consommation d’énergie pour permettre aux occupants de bénéficier d’un confort de vie raisonnable. En hiver notamment, ce confort de vie n’est d’ailleurs pas toujours atteignable. Ces logements très énergivores sont qualifiés de logements indécents car les déperditions thermiques y sont importantes.

 

Chauffer une passoire thermique implique notamment de surdimensionner son système de chauffage entraînant ainsi une surconsommation d’énergie. Cependant, les occupants d’un logement énergivore n’ont pas forcément les moyens d’assumer tous les mois les dépenses énergétiques associées. C’est ce que l’on appelle la précarité énergétique. En 2019, 3,5 millions de ménages dépensaient plus de 8% de leurs revenus pour payer les factures énergétiques de leur logement, soit le seuil de la précarité énergétique (chiffre ONPE)

D’autres problématiques sont associées à une passoire thermique comme le manque d’aération et la forte humidité pouvant causer des pathologies. 

 

Comment savoir si votre logement est une passoire thermique ? 

 

Le diagnostic de performance énergétique, ou DPE, permet de connaître la consommation énergétique de votre logement, les émissions de gaz à effet de serre qui en découlent ainsi qu’une estimation du montant de la facture énergétique associée. 

 

A l’image d’un nutri-score, le diagnostic de performance énergétique a été conçu sous la forme d’une étiquette “énergie” illustrée par une lettre, de A à G, et une couleur, du vert au rouge. L’étiquette “énergie” des passoires thermiques , calculée par le DPE se situe entre F ou G. 

 

Bon à savoir : les logements classés G consomment plus de 420 kWh/m2  et par an alors que les logements classés A, soit le top du DPE, consomment 50 kWh/m2 et par an.

 

Valable 10 ans, le DPE doit être intégré au dossier de diagnostic technique (DDT) remis à l'acquéreur ou aux locataires au moment de l’achat ou de la location de votre logement. Des sanctions sont prévues notamment si le DPE n'est pas conforme à la réglementation en vigueur. 

 

Quelles sont les étiquettes “énergie” les plus fréquentes ? 

 

Voici la photographie de l’état du parc de logements français en fonction du DPE :

 

  • Au 1er janvier 2018, 6,6% du parc sont des logements peu énergivores, correspondant aux étiquettes A et B du DPE.
  • 16,7% du parc sont des passoires thermiques, soit 4,8 millions de logements. De plus, les logements très énergivores sont plus fréquents parmi les maisons individuelles que dans l’habitat collectif. 
  • Les logements classés D et E sont les plus fréquents. Ils représentent respectivement 34,2 % et 24,4 % du parc. 

Cette photographie tend cependant à évoluer : la réforme récente du diagnostic de performance énergétique est susceptible de rebattre les cartes sur le marché résidentiel.
 

Quelles sont les évolutions à prévoir pour ces passoires thermiques ?

Dans sa nouvelle version entrée en vigueur au mois de juillet 2021, le diagnostic de performance énergétique entraîne plusieurs évolutions et notamment pour les passoires thermiques. 

Cette refonte du DPE fait partie intégrante des mesures ambitieuses prises par le gouvernement pour pallier l’urgence de la dépense énergétique du bâtiment et le respect des objectifs de neutralité carbone fixés à l’horizon 2050. Ainsi, dans sa nouvelle version, le DPE doit pouvoir permettre d’accélérer la rénovation énergétique des bâtiments.

Pour accélérer la rénovation énergétique des bâtiments et éradiquer les passoires thermiques, le gouvernement prévoit :


-         L’interdiction à la location des logements classés G à compter du 1er janvier 2025.

-         L’interdiction à la location des logements classés F, à compter du 1er janvier 2028.

-         L’interdiction à la location des logements classés E, à compter du 1er janvier 2034.
 

Plus fiable et plus lisible, le nouveau DPE est aussi plus orienté sur l’impact environnemental de la consommation énergétique de votre logement. Basé sur une nouvelle méthode de calcul, appelée 3CL, il est susceptible d'entraîner quelques changements de classes énergétiques pour des logements. Etes-vous concernés ? Un logement chauffé à l’électricité ou au bois devrait gagner quelques places  au DPE contrairement aux logements chauffés à l’aide d’une chaudière à gaz ou au fioul. 

 

Attention, si vous avez réalisé un DPE avant le 1er juillet 2021, date officielle de la refonte,  la classe énergétique de votre logement n’est peut-être plus la même ! 
 

Quels sont les travaux d’économies d’énergie à réaliser ? 

 

Pour envisager une sortie de passoire thermique et réhabiliter les logements considérés comme indécents, les travaux d’économies d’énergie sont le principal levier à actionner. Ces travaux permettent de réduire la consommation énergétique de votre logement, vos dépenses, votre empreinte environnementale tout en améliorant considérablement votre confort de vie. A la clé : des économies d’énergie qui peuvent être financées par le dispositif des certificats d’économies d’énergie.  L’isolation du bâti, le changement de chauffage, la ventilation mais aussi la régulation donnent lieu à l’octroi d’une prime énergie CEE dans la mesure où les travaux mis en œuvre génèrent des économies d’énergie. 
 


Depuis le mois de janvier 2021, tous les propriétaires, bailleurs ou occupants sans exception, ont également le droit à MaPrimeRénov', une aide financière pour rénover votre logement et le rendre moins énergivore. Lancé début 2020 par la Ministre du Logement Emmanuelle Wargon, ce dispositif permet de subventionner une partie du montant de la facture des travaux. En plus, MaPrimeRénov’ est cumulable avec la prime énergie CEE ! 
 

 


Par où commencer la rénovation d’une passoire thermique ?
 

Lorsqu’on se lance dans des travaux de rénovation énergétique, on est loin d’en maîtriser l’aspect financier comme l’aspect technique. Sachez que la priorité d’une rénovation énergétique sera toujours l’isolation de votre logement pour réduire au maximum les déperditions thermiques et éviter la surconsommation de votre système de chauffage. 
 

La nouvelle version du DPE intègre également des recommandations de travaux qui peuvent être mis en place pour améliorer la performance énergétique de votre logement. Ces recommandations peuvent permettre de vous aider à vous projeter dans vos travaux. 

 

Pass’Renov vous aide dans le financement de votre projet de rénovation énergétique grâce à l’octroi d’une prime énergie CEE et vous guide dans vos travaux en identifiant les postes essentiels à traiter, priorisés en fonction des gains énergétiques attendus. 

 

Pour être éligible à la prime énergie CEE, vos travaux doivent être réalisés par un professionnel certifié Reconnu Garant de l’Environnement, ou RGE. Attention toutefois, votre demande de prime doit être réalisée avant la signature du devis de vos travaux avec l’artisan choisi. 



 

Avez-vous pensé à la rénovation globale ?

 

Isolation des combles, des murs, changement de chauffage, ventilation… Les travaux menés d’un seul tenant sont une approche permettant d’améliorer considérablement l’efficacité énergétique de votre logement, en une seule fois !  




 

Illustration Pass'Renov